Restitution atelier contributif du 2 mars à Clermont-Ferrand, Puy de Dôme :
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Rencontre co-organisée par le Conseil Départemental du Puy de Dôme et le http://Collectif MEDNUM63
Animateur : Monsieur Gérald Elbaze, chargé de l’ingénierie de projets numériques et du développement et associé de Média-Cités
Prise de notes : Anne Duparc, Directrice du CIDFF63 et Mednum63
Participants à ce groupe :Monsieur Mpelingo, Directeur Chom’Actif et membre Mednum63, cette association mène en 2018 une action d’accompagnement de 180 heures auprès de 40 demandeurs d’emploi.
Julien Colin, Responsable Documentaire Numérique, au CD63, médiathèque départementale 63
Sophie Lagire, Référente territoriale Insertion au CD63 – propose des ateliers informatiques, avec une jeune en service civique
Muriel Delos, Responsable d’équipe à Pôle Emploi à Ambert
Giselle Ruelle, Directrice Pôle Emploi Thiers et Ambert
Sophie Arnaud, Conseillère en Insertion Professionnelle en zone rurale et montagneuse/CD63
Laurette Conil, médiathécaire en milieu rural – propose un atelier avec 6 postes informatiques
Soudant Coralie, gestionnaire de la MSAP de St Gervais
Christelle Aulas, Animatrice multimedia intervenant à domicileJe reprends ci-dessous les échanges, selon les problématiques qui ont émergé :
Les besoins à couvrir
Périmètre de la consolidation économique : la médiation numérique en fait partie, mais également l’équipement des personnes en matériels et connexion internet à un tarif supportable par les personnes en situation de pauvreté et de précarité.
La cible qui doit être touchée par nos actions : 13 millions de français – il faut donc aller les chercher, car ceux qui accèdent aux services existants sont le plus souvent des personnes déjà averties.
Pour répondre aux besoins d’accompagnement de la dématérialisation et de l’accès à tous au numérique, il faut faire des diagnostics territoriaux à la fois sur les besoins matériels et les besoins humains, et sur l’avancement des solutions.
Les acteurs
Pour l’instant, il existe une pluralité d’acteurs qui agissent isolément, plutôt dans le cadre d’expérimentations, et qui ont besoin de consolider leur stratégie dans la durée. Pour pérenniser leur intervention dans ce secteur de la médiation numérique, ils doivent se donner comme objectif de consolider une offre de service spécifique, de mettre en avant les opportunités issues de cette offre, avec des éléments de chiffrage sur les résultats de leurs actions.
Faute de visibilité à plus long terme, certains acteurs travaillent avec des jeunes en service civique, ce qui ne peut pas être une solution adaptée, face au besoin de formation et d’adéquation des profils des personnes assurant les accompagnements.
La nature de la mission est étendue : d’un accompagnement visant l’autonomie de la personne, d’une information sur les modalités d’utilisation des sites, à une assistance de type écrivain public, qui peut dans certains cas poser des questions de déontologie et de droit : qui valide ? qui signe ? quelle est la responsabilité de la personne qui l’assiste ? quel pourrait être le statut d’un « mandataire numérique » ? quelle frontière avec les processus de curatelle ? ces questions sont en cours d’étude chez le Médiateur de la République et le Défenseur des Droits, elles nécessiteront peut-être des textes législatifs et/ou réglementaires.
Les coûts :
Les coûts comprennent des frais de personnel et des frais d’équipement, de locaux, de maintenance informatique. Nota : Spontanément, les frais de formation du personnel n’ont pas été évoqués par le groupe.
Les financements existants :
• Les acteurs de la médiation numérique présents dans l’atelier sont peu nombreux à disposer d’une ligne de crédit dédiée à la médiation numérique
• Les lignes de crédit qui pourraient être utilisées pour financer la médiation numérique ne sont pas faciles à repérer pour les acteurs de la médiation numérique : exemple : pourquoi pas déposer une demande de subvention sur une ligne de crédit « Accessibilité » ? ou « modernisation de l’Etat, accompagnement de la dématérialisation » ?
• Enveloppes FEADER et fonds FSE : elles nécessitent une avance de trésorerie sur plus d’un an que beaucoup de structures ne peuvent pas supporter.
• Possibilités de co-financement souvent mal identifiées
• Pour les acteurs présents, pas de facturation aux bénéficiaires, sauf pour les photocopies le bénéficiaire n’a pas conscience du coût de la prestation dont il bénéficie et annule facilement son RV.
Pour trouver des financements à la médiation numérique,
• il semble pertinent de mettre en place une veille stratégique, relativement complexe dans sa mise en œuvre, puisque de simples mots clés comme « médiation numérique » ne suffisent absolument pas.
• Il faut bien identifier les besoins matériels et humains
• Pour convaincre les financeurs, il faudra que nous soyons capables de démontrer aux financeurs quels gains ils peuvent tirer de leurs investissements ?
• Exemple : Lorsque Pôle Emploi met de finance le Numérique à Chom’Actif pour favoriser le retour à l’emploi. Quelle économie fait Pôle Emploi sur les allocations chômage du Demandeur d’emploi ?
• Comment mesurer ce gain pour Pôle Emploi ?Une remarque enfin : les expérimentations réussies de médiation numérique sont vécues comme des injustices par les territoires qui n’ont pas été associés à ces expérimentations (exemple : tarif social de la connexion internet à Brest.