Propositions et pistes d’actions
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Vous pouvez partager ici vos propositions concernant le rôle et positionnement des bibliothèques.
Thème 1 : Rôle et positionnement des bibliothèques
• Les bibliothèques ont-elles un rôle à jouer en matière d’inclusion numérique ?
• E-administration : jusqu’où les professionnels peuvent-ils/doivent-ils aller ?
• Comment les bibliothèques peuvent-elles communiquer sur les formations ou services qu’elles proposent ?
• Comment trouver des partenaires sur le territoire ? -
1/ Le bibliothécaire est un intermédiaire actif entre les usagers et les ressources offertes. La formation professionnelle et continue du bibliothécaire est indispensable pour assurer des services adéquats.Des programme d’assistance et de formation des utilisateurs doivent être fournis pour les aider à bénéficier de toutes les ressources Manifeste de l'Unesco sur la bibliothèque publique
Les ressources numériques entrent donc de ce fait dans ce manifeste de l'Unesco. -
E-administration : jusqu’où les professionnels peuvent-ils/doivent-ils aller ?
Difficile de définir une définir de principe entre la bibliothèque associative du village qui peut être le seul service public et la très grande bibliothèque.
Idéalement, en tant que passeurs de culture on peut aussi attendre des bibliothécaires qui soient passeurs de culture numérique au sens large du terme. Cela passe par de la mise à disposition de ressources, par du faire, et par de la transmission de savoir. Concrètement prét de jeu vidéo, atelier scratch et conférence sur le transhumanisme (ce ne sont que des exemples bien sur). -
En milieu rural, bibliothèques et maisons de service au public (MSAP) coexistent sans forcément se rencontrer et coopérer. Il y a un enjeu à réunir ces deux types de structures, dont les missions sont très complémentaires, au sein de véritables tiers lieux.
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Proposition : la médiathèque animatrice d'un réseau d'entraide. La médiathèque pourrait mettre en relation les personnes ayant besoin d'un accompagnement pour une aide informatique, un problème d'e-administration, avec d'autres personnes pouvant les aider : autres services administratifs, associations, individus bénévoles.
2 aspects ici :- la médiathèque comme hub pour orienter vers d'autres acteurs publics et associatifs
- la médiathèque comme hub pour orienter vers des personnes ressources.
Logique qu'on retrouve sur des applis en ligne d'entraide comme Welp : https://www.welp.fr.
Comment organiser cela IRL, et répondre à des besoins de façon individualisée ? > organisation de temps d'entraide dédiés et fixes ? mise en relation de personnes façon " empruntez un bibliothécaire" (mais pas forcément avec un-e bibliothécaire ? plate forme de mis en relation ?Economie collaborative, sorte d’ubérisation positive dont la bibliothèque serait l’outil de mise en relation, dans un contexte ou l’intermédiaire et interface” administration se met en retrait car elle se dématérialise.
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Proposition : développer des ambassadeurs-rices des administrations qui viennent assurer des aides ou permanences ou rendez-vous individuels sur des sujets informatiques, de remplissage de formulaires etc et qui sont accueilli-es à la médiathèque. Une sorte de service hors les murs pour Pole emploi, CAF, Impôts, etc, avec des personnes qui viennent accompagner des usagers au sein des locaux de la médiathèque lors de temps dédiés, à des moments clés (par exemple avril pour les déclarations d'impôts), de façon régulière ? à adapter selon contexte
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Proposition : utiliser les bibliothèques pour mesurer l'exclusion-l'inclusion numérique de la population. Quand bien même elles ne sont pas toujours armées (ou de façon inégale) pour répondre à toutes les questions qu'on leur pose sur l'e-administration, sur de l'accompagnement informatique, on observe qu'une partie de la population se tourne naturellement vers les médiathèques, identifiées comme lieu d'aide et de ressources. Fer de lance de la médiation numérique sur le territoire, elles aident en ce sens à se rendre compte, à " révéler" et peut être à mieux mesurer le phénomène d'exclusion numérique. Les enquêtes sur le sujet gagnent à inclure (ou continuer d'inclure) les bibliothèques dans leur territoire d'observation. Imaginer comment elles peuvent aider à mieux appréhender et mesurer les besoins et leurs évolutions
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Les bibliothèques ont-elles un rôle à jouer en matière d'inclusion numérique ?
Pourquoi poser la question, les bibliothèques jouent déjà un rôle en matière d'inclusion numérique depuis longtemps, et le dernier baromètre du numérique du Crédoc montre que les Français le savent et les identifient comme interlocutrices privilégiées en matière d'accompagnement numérique, et ce largement devant tous les autres acteurs.
La question est plutôt de savoir comment faire en sorte qu'elles soient identifiées par les partenaires, les tutelles, les autres acteurs de la médiation numérique, perçues comme un maillon de la chaîne. -
E-administration : jusqu’où les professionnels peuvent-ils/doivent-ils aller ?
Extrêmement difficile pour certains professionnels d'arrêter d'aider. Pour pallier cette difficulté, il est important d'entretenir des partenariats avec les grands dématérialisateurs et les structures sociales sur son territoire afin d'identifier à qui passer le relais. Dans l'idéal et pour que ce soit le plus fluide possible pour l'usager, mutualiser les espaces/ressources afin que l'usager puisse venir dans un même lieu et passer de l'accompagnement numérique à l'accompagnement social, fiscal... sans avoir besoin de changer de lieu (d'autant plus qu'en secteur rural, changer de lieu signifie souvent faire plusieurs dizaines de kilomètres, à des horaires souvent incompatibles avec une vie professionnelle quelle qu'elle soit). -
Comment les bibliothèques peuvent-elles communiquer sur les formations ou services qu’elles proposent ?
Important d'utiliser un référentiel commun à l'ensemble de la médiation numérique (celui construit par Aptic ?) afin d'harmoniser le message à destination du public. Arrêter de penser communication numérique pour un public exclu du numérique. La communication passera par le partenariat, les relais de communication auprès des acteurs sociaux, numériques et culturels du territoire. Mais pour que ce relais soit efficace il faut impérativement travailler à faire reconnaître les bibliothèques comme acteurs du numérique. Souvent les travailleurs sociaux ne pensent pas aux bibliothèques comme des points d'accès à Internet ou des lieux d'accompagnement numérique, notamment en secteur rural. Une des difficultés de cette identification réside dans le fait qu'il n'est pas possible de faire une réponse unique pour l'ensemble des bibliothèques. Toutes ne sont pas équipées, toutes n'offrent pas d'accès au numérique, cela demande donc une réponse "au cas par cas" qui peut être difficile à porter auprès des partenaires.
S'intégrer dans les projets de cartographies d'espaces de médiation numérique est une piste (mais attention à la mise à jour et à la multiplication des outils, important d'arriver à un seul outil avec de multiples points d'entrée adaptés aux différents acteurs, pour l'instant c'est plutôt chacun fait son outil sur territoire ou pour son public). -
Point complémentaire, tout n'est pas à inventer, la profession a déjà produit un certain nombre de textes fondamentaux sur la place du numérique en bibliothèque, sur lesquels il est important de s'appuyer pour légitimer notre action, et notamment la charte Bib'Lib, charte pour le droit fondamental des citoyens à accéder à l'information et aux savoirs par les bibliothèques. Cette charte réaffirme notamment le droit d’être en capacité de participer à l’innovation sociale et aux débats citoyens, droit qui passe aujourd'hui par la maîtrise des outils numériques.
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@Mission-Société-Numérique
Les bibliothèques ont-elles un rôle à jouer en matière d'inclusion numérique ? Oui, bien sûr, et elles jouent ce rôle depuis plus d'une décennie déjà : cours d'initiation/perfectionnement à la bureautique, prise en mains de logiciels liés au traitement de l'image et à la mise en page etc...
On pourrait distinguer plusieurs rôles potentiels et/ou effectifs pour les médiathèques :
-elles portent déjà des actions en propre : les bibliothécaires sont mobilisés pour des cours d'initiation/perfectionnement,
-elles portent des actions en partenariat avec pôle emploi/associations oeuvrant dans le périmètre du handicap etc..., ce qui sous-entend des publics cibles très précis
-elles portent des actions sur la base de prestations de services d'associations ou de structures privées, ce qui sous-entend que les bibliothèques cherchent à développer leur offre,
-elles peuvent être également des "hubs" ou simplement des lieux d'accueils d'actions menées par des tiers : accueillir un écrivain public numérique ou une permanence Emmaüs Connect par exemple...
-elles pourraient proposer des Mooc pour aller plus loin pour les personnes qui ont fait les premiers pas
De nombreuses formes d'action peuvent être également revues, en intégrant par exemple des modalités identiques à celles des "serious games".
Enfin, pour une bibliothèque territoriale, il est nécessaire de pouvoir s'appuyer sur une cartographie à jour des acteurs sur le territoire de la collectivité qu'elle dessert et des dispositifs nationaux et/ou locaux à activer... -
[GT réunion 1] Proposer une cartographie des acteurs en privilégiant une base de données unique et un outil cartographique partagé en intersectoriel
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[GT réunion 1] Créer un réseau de reconnaissance de compétence acquises pour garantir une continuité dans le parcours de formation de l’usager (ex : proposer une carte avec des niveaux de compétences acquises)
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[GT réunion 1] Créer des instances de gouvernance et des règles de coopération locales
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[GT réunion 1] Sensibiliser (et former) les élus à la question de l’inclusion numérique
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[GT réunion 1] Elaborer et diffuser des textes de référence pour légitimer l’action des médiathèques en matière d’inclusion numérique
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[GT réunion 1] Prévoir une campagne nationale de communication sur les bibliothèques
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[GT réunion 1] Elaborer une charte d’usage pour définir quel accompagnement la bibliothèque propose
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[GT réunion 1] S’appuyer sur des référentiels communs pour qualifier les compétences et les services proposés