Sur le terrain, très grand retard des services sociaux, notamment communaux et départementaux quant à l’accompagnement des usagers dans l’accès aux droits via le numérique. Retard aggravé par la dématérialisation de tous leurs partenaires « historiques » (caf, pôle emploi, sécurité sociale, pole solidarité des fournisseurs d’énergie, etc..). Les moyens humains, matériels et financiers ne sont pas actuellement programmés et l’e-exclusion numérique s’ajoute à l’exclusion sociale.
Le financement de permanences numériques d’accès aux droits des citoyens, la formation des usagers éloignés ou « empêchés », devrait comme l’ont proposé le COEPIA (12/20147) et le Défenseur des Droits, être assuré par toutes les institutions qui ont dématérialisé leurs dispositifs, ainsi que les collectivités territoriales. Via un fonds dédié à ce financement et à l’organisation de l’accompagnement vers la dématérialisation, qui serait abondé avec les économies réalisées avec cette numérisation.
De plus, les personnes en grande difficultés ont toutes besoin, à un moment, d’un « humain » pour se faire comprendre, pour expliquer une situation complexe, et non pas seulement une plateforme téléphonique ou un site internet. Il faut donc conserver des professionnels disponibles physiquement et/ou par téléphone.
D’autre part, l’accès au numérique (connexion, abonnement internet, forfait smartphone, matériel pour téléchargement, transmission, etimpression de documents) doit devenir un droit (cf recommandation du Défenseur des Droits).
Les espaces publics numériques sont trop éparpillés sur le territoire, et non accessibles à tous, notamment en territoire rural ou rurbain. Par contre, les médiathèques, qui sont bien réparties sur le territoire, pourraient les accueillir, en partenariat avec les autres services publics et associations concernés (cf Emmaïs Connect) et cela favoriserait les interactions social-culture
Groupe de travail n°3 – Consolidation économique et augmentation de la capacité d’action des acteurs
- Cartographier les dispositifs de financement existants et leurs conditions de déploiement
- Diagnostiquer la résilience des initiatives de médiation numérique
- Préciser les modalités d’évaluation de l’impact économique et social des actions
- Définir des nouveaux modèles de soutenabilité en s’inspirant des avancées en matière d’innovation sociale